Bon, ben voilà, c'est le dernier épisode de LE FILM.
C'était prévu en 10 épisodes, mais les aléluias du direct (re-wink Vinnie) font que la suite n'a pas été enregistrée, et je pense qu'elle ne le sera jamais...
Sinon pour les bonus du DVD de LE FILM, voilà un secret de tournage :
Tout ayant été enregistré en direct, les poum poum que vous entendrez quand les héros entrent dans la boîte de nuit ont été aussi faits sur le moment. Pendant qu'un des deux "acteurs" sortait sa réplique, l'autre faisait le bruitage en fond sonore, et vice-versa. Au final ça marche pas trop mal...
mardi, mai 31, 2005
samedi, mai 28, 2005
Rien de bien neuf sur Terre
J'avais cette idée en tête depuis un petit moment déjà. Mais elle avait pris une forme sensiblement différente. Je me suis décidé à en faire une nouvelle, et elle s'est écrite toute seule...
Si ça vous dit de la lire, dites-moi ce que vous en avez pensé. Comme le titre du post, ça s'appelle :
Rien de bien neuf sur Terre
Il se réveilla mais n’ouvrit pas les yeux.
La souvenir du rêve qu’il venait de faire s’estompait peu à peu. Il le laissa quitter doucement son esprit, vaguement persuadé que le garder en mémoire ne serait d’aucune utilité.
Il n’entendait rien, si ce n’était un clapotis sourd, comme lointain, à intervalle irrégulier. Il était trop las pour ouvrir les paupières, alors il compta sur ses autres sens pour lui communiquer les informations majeures. Et tout premier lieu ; où était-il ?
Il ne sentait pas ses jambes. Il avait le sentiment d’être allongé, mais il n’y avait pas vraiment de contact avec une quelconque matière contre son dos. Où alors le contact se faisait-il avec tout le corps ? Et puis dans quel sens était-il tourné au juste ?
Il tenta de bouger ses bras, mais ces derniers s’exécutèrent au ralenti, comme plongés dans la mélasse. Il n’essaya même pas de remuer ses doigts. Un tel exploit paraissait irréalisable sur le moment. A cet instant, sans véritablement le réaliser, il sombra à nouveau dans l’inconscience.
Quand il reprit ses esprits, cette fois ses yeux s’ouvrirent en grand, mais sans réelle différence. Il était plongé dans le noir. Il crut être devenu aveugle. Et puis ce contact froid, irritant contre son iris… Il les referma.
Puisqu’il ne pouvait faire confiance à son corps pour l’informer, il lui fallait donc compter sur son esprit. Plissant le plus fort qu’il lui était possible les paupières dont il venait de retrouver le contrôle, il en appela à sa mémoire.
Alors il se souvint. Les évènements ressurgirent dans le désordre, à l’envers.
Il se souvient de sa mort, de l’accident. Il roulait sur une route de campagne, sans vraiment savoir où il allait. Le soleil couchant était dans son dos, baignant tout le paysage dans une lumière aux teintes orangées. A la radio passait un vieux tube du groupe America.
Devant lui, l’ombre de la voiture parcourait la route à toute vitesse. Avec les rétroviseurs en guise d’oreilles, elle ressemblait à une énorme tête extraterrestre projetée sur le sol.
“On the first part of the journey
I was looking at all the life
There were plants and birds and rocks and things...”
Puis, au loin, il vit le camion. Il faisait des zigzags inquiétants sur la chaussée. Quand il le vit, le chauffeur klaxonna et lui fit de grands gestes. Il comprit qu’il y avait un problème. Peut-être les freins de l’engin avaient-ils lâché. La route était trop étroite pour se rabattre, mais, sans que sa mémoire ne lui en donnât encore l’explication, il s’en fichait. Il monta le son du poste et accéléra vers son trépas.
“In the desert you can remember your name
Cause there ain't no one for to give you no pain
La, la, lalalala la ...”
Enfin, ses jambes décidèrent de lui obéir. Ses mains et ses bras firent de même. Il eut l’impression de sortir d’une longue et profonde léthargie. Il crût qu’il avait du mal à respirer, puis comprit qu’il ne respirait pas. Une machine le faisait pour lui. Il saisit des deux mains le long tuyau qui s’enfonçait dans sa bouche…
A nouveau, des images remontèrent. Il se concentra sur elles, sur les mois précédant sa fin.
Il se souvint de voyages, de nombreux voyages. En Amérique latine, en Inde, en France, en Australie… Et de beaucoup d’autres destinations. Comme s’il était à la poursuite de quelque chose. Comme s’il manquait de temps.
Il arracha l’appendice de plastique de sa gorge. Un liquide poisseux eût tôt fait de le remplacer. Il se redressa et le vomit. Il prit une grande respiration, notant à l’occasion qu’il était capable de le faire, puis ouvrit une fois de plus les yeux. Cette fois tout était blanc. Il s’habitua rapidement à la lumière environnante et chercha les réponses à ses questions.
Il était dans une pièce grise, métallique. Il n’y avait personne. Des motifs géométriques en relief ornaient les parois. Ils étaient étrangement familiers.
Il baissa la tête pour réaliser qu’il était dans un bac transparent, rempli d’un liquide aussi noir et épais que la nuit. Des câbles reliaient l’objet à diverses consoles aussi lumineuses que silencieuses.
Il était nu. Il sortit du bac et entreprit de se sécher avec une serviette trouvée à terre, juste à côté. Le contact sur sa peau était peu commun. Il ne connaissait pas cette matière. Un peu plus loin, ses pieds rencontrèrent un autre tissu, tout aussi étranger. Il s’y enveloppa. Ainsi paré de son vêtement de fortune, il sortit de la pièce par une porte laissée ouverte. Il déambula au milieu d’un long couloir, qui se terminait sur une lueur intense. Ses mains se posèrent sur les murs, qui arboraient les même dessins que la chambre de réveil.
A ce contact, tout lui revint. Tout.
Alors ils avaient réussi. Les fous. Ils l’avaient fait, Dieu sait comment.
Il sourit quand le mot « Dieu » lui vint à l’esprit.
C’était ce jour-là que tout avait commencé. Dans le cabinet d’un médecin.
Celui-ci, mal à l’aise, posté devant des écrans lumineux, lui expliquait le plus diplomatiquement possible ce qu’il lisait sur les radios.
Une tumeur. Incurable. Cinq à six mois à vivre. Pas plus. Il était désolé.
Et là, quelque part dans son cerveau gâté, le condamné eut une idée. Presque un jeu. Un jeu loufoque. Absurde. Terrifiant.
Il n’y croyait pas une seconde, mais décida de consacrer le reste de sa vie à mettre sa farce en œuvre.
Alors il écrivit. Encore et encore, laissant libre cours à son imagination. Il noircit des pages entières de contes, de légendes improbables. Des récits épiques, des combats contre des créatures terrifiantes et malfaisantes. Puis la venue d’un être, d’un Nouveau Messie, apportant la paix et le bonheur à un monde agonisant.
Il en fit plusieurs livres. Ils ne contenaient pas les mêmes récits mais étaient tous cohérents les uns avec les autres. Seules les fins de chacun des ouvrages se rejoignaient. Et aussi les couvertures. Elles étaient toutes gravées des mêmes motifs, qu’il avait soigneusement créés.
Il partit en voyage. En croisade, pourrait-on dire. Aux quatre coins du monde, il enfouit, cacha, cella ses livres…
Il redoubla de vitesse, impatient. Ils l’avaient fait.
Les derniers chapitres de ses bibles étaient toutes identiques. Elles indiquaient les emplacements des autres bibles, et celui du corps. Le corps du Nouveau Messie. Son corps. En prenant bien évidemment le soin de faire coïncider le lieu avec celui mentionné dans son testament. Il laissait aux bons soins des générations futures le moyen d’orchestrer sa résurrection.
Enfin il arriva à la lumière. La clarté du monde extérieur était intense. Il se trouvait au somment d’une monumentale pyramide de métal. Au pied du complexe et gigantesque édifice, une foule de milliers, de millions de personnes attendait.
Quand ils le virent, les corps des fidèles se prosternant formèrent une colossale vague humaine.
Alors ils l’avaient fait. Les fous.
Si ça vous dit de la lire, dites-moi ce que vous en avez pensé. Comme le titre du post, ça s'appelle :
Rien de bien neuf sur Terre
Il se réveilla mais n’ouvrit pas les yeux.
La souvenir du rêve qu’il venait de faire s’estompait peu à peu. Il le laissa quitter doucement son esprit, vaguement persuadé que le garder en mémoire ne serait d’aucune utilité.
Il n’entendait rien, si ce n’était un clapotis sourd, comme lointain, à intervalle irrégulier. Il était trop las pour ouvrir les paupières, alors il compta sur ses autres sens pour lui communiquer les informations majeures. Et tout premier lieu ; où était-il ?
Il ne sentait pas ses jambes. Il avait le sentiment d’être allongé, mais il n’y avait pas vraiment de contact avec une quelconque matière contre son dos. Où alors le contact se faisait-il avec tout le corps ? Et puis dans quel sens était-il tourné au juste ?
Il tenta de bouger ses bras, mais ces derniers s’exécutèrent au ralenti, comme plongés dans la mélasse. Il n’essaya même pas de remuer ses doigts. Un tel exploit paraissait irréalisable sur le moment. A cet instant, sans véritablement le réaliser, il sombra à nouveau dans l’inconscience.
Quand il reprit ses esprits, cette fois ses yeux s’ouvrirent en grand, mais sans réelle différence. Il était plongé dans le noir. Il crut être devenu aveugle. Et puis ce contact froid, irritant contre son iris… Il les referma.
Puisqu’il ne pouvait faire confiance à son corps pour l’informer, il lui fallait donc compter sur son esprit. Plissant le plus fort qu’il lui était possible les paupières dont il venait de retrouver le contrôle, il en appela à sa mémoire.
Alors il se souvint. Les évènements ressurgirent dans le désordre, à l’envers.
Il se souvient de sa mort, de l’accident. Il roulait sur une route de campagne, sans vraiment savoir où il allait. Le soleil couchant était dans son dos, baignant tout le paysage dans une lumière aux teintes orangées. A la radio passait un vieux tube du groupe America.
Devant lui, l’ombre de la voiture parcourait la route à toute vitesse. Avec les rétroviseurs en guise d’oreilles, elle ressemblait à une énorme tête extraterrestre projetée sur le sol.
“On the first part of the journey
I was looking at all the life
There were plants and birds and rocks and things...”
Puis, au loin, il vit le camion. Il faisait des zigzags inquiétants sur la chaussée. Quand il le vit, le chauffeur klaxonna et lui fit de grands gestes. Il comprit qu’il y avait un problème. Peut-être les freins de l’engin avaient-ils lâché. La route était trop étroite pour se rabattre, mais, sans que sa mémoire ne lui en donnât encore l’explication, il s’en fichait. Il monta le son du poste et accéléra vers son trépas.
“In the desert you can remember your name
Cause there ain't no one for to give you no pain
La, la, lalalala la ...”
Enfin, ses jambes décidèrent de lui obéir. Ses mains et ses bras firent de même. Il eut l’impression de sortir d’une longue et profonde léthargie. Il crût qu’il avait du mal à respirer, puis comprit qu’il ne respirait pas. Une machine le faisait pour lui. Il saisit des deux mains le long tuyau qui s’enfonçait dans sa bouche…
A nouveau, des images remontèrent. Il se concentra sur elles, sur les mois précédant sa fin.
Il se souvint de voyages, de nombreux voyages. En Amérique latine, en Inde, en France, en Australie… Et de beaucoup d’autres destinations. Comme s’il était à la poursuite de quelque chose. Comme s’il manquait de temps.
Il arracha l’appendice de plastique de sa gorge. Un liquide poisseux eût tôt fait de le remplacer. Il se redressa et le vomit. Il prit une grande respiration, notant à l’occasion qu’il était capable de le faire, puis ouvrit une fois de plus les yeux. Cette fois tout était blanc. Il s’habitua rapidement à la lumière environnante et chercha les réponses à ses questions.
Il était dans une pièce grise, métallique. Il n’y avait personne. Des motifs géométriques en relief ornaient les parois. Ils étaient étrangement familiers.
Il baissa la tête pour réaliser qu’il était dans un bac transparent, rempli d’un liquide aussi noir et épais que la nuit. Des câbles reliaient l’objet à diverses consoles aussi lumineuses que silencieuses.
Il était nu. Il sortit du bac et entreprit de se sécher avec une serviette trouvée à terre, juste à côté. Le contact sur sa peau était peu commun. Il ne connaissait pas cette matière. Un peu plus loin, ses pieds rencontrèrent un autre tissu, tout aussi étranger. Il s’y enveloppa. Ainsi paré de son vêtement de fortune, il sortit de la pièce par une porte laissée ouverte. Il déambula au milieu d’un long couloir, qui se terminait sur une lueur intense. Ses mains se posèrent sur les murs, qui arboraient les même dessins que la chambre de réveil.
A ce contact, tout lui revint. Tout.
Alors ils avaient réussi. Les fous. Ils l’avaient fait, Dieu sait comment.
Il sourit quand le mot « Dieu » lui vint à l’esprit.
C’était ce jour-là que tout avait commencé. Dans le cabinet d’un médecin.
Celui-ci, mal à l’aise, posté devant des écrans lumineux, lui expliquait le plus diplomatiquement possible ce qu’il lisait sur les radios.
Une tumeur. Incurable. Cinq à six mois à vivre. Pas plus. Il était désolé.
Et là, quelque part dans son cerveau gâté, le condamné eut une idée. Presque un jeu. Un jeu loufoque. Absurde. Terrifiant.
Il n’y croyait pas une seconde, mais décida de consacrer le reste de sa vie à mettre sa farce en œuvre.
Alors il écrivit. Encore et encore, laissant libre cours à son imagination. Il noircit des pages entières de contes, de légendes improbables. Des récits épiques, des combats contre des créatures terrifiantes et malfaisantes. Puis la venue d’un être, d’un Nouveau Messie, apportant la paix et le bonheur à un monde agonisant.
Il en fit plusieurs livres. Ils ne contenaient pas les mêmes récits mais étaient tous cohérents les uns avec les autres. Seules les fins de chacun des ouvrages se rejoignaient. Et aussi les couvertures. Elles étaient toutes gravées des mêmes motifs, qu’il avait soigneusement créés.
Il partit en voyage. En croisade, pourrait-on dire. Aux quatre coins du monde, il enfouit, cacha, cella ses livres…
Il redoubla de vitesse, impatient. Ils l’avaient fait.
Les derniers chapitres de ses bibles étaient toutes identiques. Elles indiquaient les emplacements des autres bibles, et celui du corps. Le corps du Nouveau Messie. Son corps. En prenant bien évidemment le soin de faire coïncider le lieu avec celui mentionné dans son testament. Il laissait aux bons soins des générations futures le moyen d’orchestrer sa résurrection.
Enfin il arriva à la lumière. La clarté du monde extérieur était intense. Il se trouvait au somment d’une monumentale pyramide de métal. Au pied du complexe et gigantesque édifice, une foule de milliers, de millions de personnes attendait.
Quand ils le virent, les corps des fidèles se prosternant formèrent une colossale vague humaine.
Alors ils l’avaient fait. Les fous.
mercredi, mai 11, 2005
lundi, mai 02, 2005
Le Film 2, la suite du début
Bon, puisque vous êtes un nouveau auditeur a avoir apprécié, je passe la suite.
Quelques précisons: ces sketchs étaient faits en direct à la radio (et répétés uen heure avant dans la voiture en allant à la radio).
Les intervenants sont Pol, mon meilleur pote (qui fait la voix du héros) et ced moi-même (qui fais toutes les autres voix).
Quelques précisons: ces sketchs étaient faits en direct à la radio (et répétés uen heure avant dans la voiture en allant à la radio).
Les intervenants sont Pol, mon meilleur pote (qui fait la voix du héros) et ced moi-même (qui fais toutes les autres voix).
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